Sur les propos calomnieux et distractifs du premier ministre nigérien sur la crise entre les deux pays samedi dernier
Le Niger appelé à un regard juste et écarté des préjugés immérités sur le Bénin de
(Les intérêts des deux peuples à privilégier par toutes les parties )
Le premier ministre Nigérien cherche éperdument à faire plaisir à ses chefs et se trouve obligé d’aligner des arguments fallacieusement sortis du bobard sur le Bénin. Et ce faisant, l’autorité en charge de la gestion économique de cette nouvelle gouvernance plonge toute l’équipe dans un masochisme inopportun et dont les victimes ne sont pas que les populations Béninoises. Les deux peuples ayant une histoire de frères et voisins indissociables depuis la nuit des temps. Alors que face à la nouvelle situation aux enjeux économique et social très préoccupants, le premier ministre nigérien doit rester dans une posture de sapeur-pompier en appelant à la raison ses patrons qui compteraient sur son raisonnement pour ‘’agir’’ rationnellement.
La sortie faite par le Premier ministre nigérien Ali Mahaman Lamine Zeine samedi dernier, au lieu de faire avancer les discussions en vue d’amener les parties concernées sur la route de la réciprocité des intérêts a préféré jouer au répétiteur des mots. Ce qui a été retenu pour cette sortie, c’est que l’autorité a livré la raison pour laquelle Niamey a maintenu sa frontière fermée avec le Bénin. Et surtout, il a indiqué que la frontière avec le Bénin reste fermée « pour des raisons de sécurité ». Pour toute raison, le chef du gouvernement nigérien a affirmé ceci : « C’est pour des raisons simples de sécurité que nous avons gardé cette frontière fermée ». Il est allé loin en s’autorisant cette affirmation dans une légèreté indigne d’une autorité par ces propos-ci: « Sur le territoire du Bénin, il y a des bases françaises » et « sur certaines d’entre elles, on entraîne des terroristes qui doivent venir déstabiliser notre pays ». Et d’ajouter que le Niger dit qu’il sera prêt à changer sa décision quand il aura « la certitude que le territoire du pays est en sécurité ».
Un regard juste et écarté des préjugés immérités sur le Bénin
Contre ces propos notés du premier ministre nigérien, et qui ne sont pas loin de ceux tenus par les autorités nigériennes au plus haut niveau, l’on se rappelle que lesdites accusations avaient été immédiatement récusées par le Bénin. Et en plus, le chef d’état-major des armées françaises, le général Thierry Burkhard, lors d’une visite en décembre dernier au Bénin a été clair. « Il n’y a pas de base militaire française au Bénin », et pas « non plus de mission militaire permanente ». Des affirmations responsables qui devraient amener les nouvelles autorités nigériennes à la raison ne les ont pas convaincues pour la simple raison qu’elles craignent ‘’ l’inattendu ‘’ vu la fragilité de leur pouvoir.
Les intérêts des deux peuples à privilégier par toutes les parties
Depuis février dernier, la CEDEAO a levé ses sanctions contre le pays et ses dirigeants. Le Bénin a été le premier pays à les appliquer compte-tenu des relations qui le lie à ce pays frères et voisin. Il a rouvert sa frontière avec le Niger, en février 2024. Les éléments sur lesquels le premier ministre s’est appuyé pour sa sortie dénote d’une volonté de plonger dans du dilatoire et de s’écarter du réel et du rationnel. Toute sortie sur la crise qui secoue les deux pays doit aller dans le sens de privilégier les intérêts des deux peuples. Quand les éléphants se battent, ce sont les herbes qui en pâtissent dit-on. Le premier ministre nigérien peut beaucoup et est fortement attendu dans le dénouement de cette crise au regard du rôle qu’il joue et des résultats attendus par ces patrons au profit du pays. La situation actuelle pèse sur les enjeux de cette mission et toute réflexion aujourd’hui ne serait utile que si elle permettra de renouer les relations entre les deux peuples. Le Bénin, par la voix de son président est prêt pour la cause et sa dernière décision n’est orientée que sur cet objectif. En effet, mercredi, le Chef de l’État béninois, Patrice Talon, a appelé les autorités nigériennes à normaliser les relations avec son pays, si Niamey veut exporter son pétrole depuis le port béninois de Sèmè Kpodji. La balle est dans le camp du Niger qui doit rester désormais juste dans ces sorties en évitant des préjugés immérités sur son voisin et frère unis par l’histoire.