Blocage par le Bénin de l’exportation du pétrole du Niger
La chine, le médiateur avisé qui doit vite parer aux plus pressés
La décision du Bénin relative à l’exportation du pétrole du Niger vient d’ouvrir une nouvelle crise entre les deux pays frères. Lorsque le 22 avril dernier, le pétrole nigérien a officiellement coulé dans le pipeline Niger-Bénin, l’on était loin d’imaginer le ton reçu quelques heures après cette joie. C’était en effet, une étape cruciale pour le Niger en vue de la commercialisation de son pétrole. D’après des analystes politiques, cette décision s’appuie sur le principe de souveraineté des États et surtout de la fermeté du Niger sur ces frontières en direction du Bénin.
D’après lui, « cela pourrait s’inscrire dans une logique de réciprocité qui viserait à amener la partie nigérienne à ouvrir ses frontières afin que les populations de part et d’autre puissent retrouver la dynamique d’échanges qui existait depuis longtemps. » Il est également clair de comprendre que cette nouvelle tension n’est pas intéressant ni pour le Niger, ni pour le Bénin. Il faut nécessairement ouvrir la voie du dialogue qui s’appuiera sur la diplomatie pour y parvenir. Les hommes du Niger ont plus à gagner en empruntant cette voie du dialogue au regard des engagements pris par les dirigeants du pays vis-à-vis des chinois, unique exploitant de ce pétrole et les autres pays dont le Bénin qui en sont les bénéficiaires de ce projet. De sources économiques, Le Niger entend s’appuyer sur les rendements attendus sur le pétrole pour bâtir une renaissance économique pour leur pays.
En effet, le Niger perdrait 4,2 milliards par jour si son pétrole n’est pas exporté. Ce qui jouer un mauvais tour à leur prévision budgétaire principalement basée sur ce produit. Le Bénin quant à lui perdrait environ 80.000 dollars par jour si l’on considère l’exploitation journalière estimée à 90.000 barils. Quant à la Chine, le lourd investissement consenti face à cette situation inimaginable et inespérée doit amener la Chine à prendre le maillet du médiateur afin que la situation se calme au plus tôt. À l’étape actuelle, toutes les parties sont perdantes. Le Bénin, par cette décision veut que les deux pays s’entendent comme par le passé dans une démarche égalitaire sur les questions politiques et économiques. La Chine , partenaire clé et stratégique du projet doit donc parer aux plus pressés.