DAAD Alumni a organisé du 04 au 06 juin 2024 un workshop à l’hôtel Behova, dans la commune de Dangbo. Axé sur le thème « Étude et adaptation de l’élevage pour l’agriculture biologique : analyse des sols, choix et compatibilité des espèces animales et végétales en Afrique subsaharienne » ce workshop a été une occasion pour les experts de la chaine agroalimentaire invités, d’analyser et de proposer des stratégies pour une intégration imminente de l’agriculture et de l’élevage afin de stimuler la production bio.
Encourager la population à consommer des aliments biologiques, en montrant les avantages de l’intégration harmonieuse entre agriculture et élevage, voilà l’un des objectifs poursuivis par le Docteur Gilles N. KOUDAFOKE, anciens bénéficiaire de la bourse DAAD en organisant ces trois jours d’activités ayant réunis divers acteurs de la chaîne agroalimentaire, dont des experts agronomes, pour réfléchir sur des sujets vitaux de la société, notamment la santé alimentaire. La cérémonie d’ouverture a marqué le début de trois jours d’activités intenses. Pour l’organisateur, Gilles N. Koudafokê, cette initiative est d’une grande opportunité pour la population car participe à l’amélioration de l’alimentation, premier médicament de l’homme. « Réfléchir à la correction de l’alimentation en Afrique de l’ouest, et spécifiquement au Bénin, est crucial pour plusieurs raisons interconnectées liées à la santé, à l’économie, à l’environnement et à la culture » va-t-il déclaré. A l’en croire, cette activité présente de nombreux avantages essentiels pour l’agriculture, l’élevage et la sécurité alimentaire de notre pays. Pour lui, les participants peuvent par le biais de ces trois jours de partage d’expériences anticiper sur des problèmes qui affectent les rendements des cultures, ce qui permet de développer des stratégies d’adaptation pour minimiser les pertes. Sans aller de dos à la cuillère, Vincent A. Monwanou, Directeur Adjoint de l’Imsp confie qu’« une grande partie de la population africaine souffre de malnutrition, notamment de carences en vitamines et minéraux essentiels en raison des OGM ». C’est donc sur ces mots qu’il va déclarer ouvert le workshop sous le parrainage du Professeur Jean Bio OROU CHABI, Directeur du LMFDNMSB. Les participants ont ensuite assisté à plusieurs communications et débats animés par des experts agronomes sur des thématiques variées. La qualité des interventions a été saluée par tous les participants dès la fin de la première journée. Au lendemain de cette première journée fructueuse, les participants sont revenus avec enthousiasme, espérant vivre des expériences aussi enrichissantes que la veille. Les débats ont continué à meubler les deux jours suivants, permettant des échanges constructifs sur les moyens de renforcer l’agriculture et l’élevage pour produire des aliments bio. Pour confronter les notions théoriques à la réalité du terrain, des sorties ont été organisées sur des sites de transformation agroalimentaire.
Ces visites ont permis aux participants d’observer les pratiques innovantes d’intégration agropastorale et utilisées pour passer de l’élevage à la transformation de produits agricoles. L’atelier s’est conclu par une cérémonie de remise des attestations de formation, laissant participants et organisateurs satisfaits de ces trois jours d’échanges et de découvertes. « Participer à cette formation de trois jours organisée par DAAD Alumni et entièrement financée par la DAAD a été une expérience extrêmement enrichissante. Nous avons exploré des méthodes innovantes pour combiner l’agriculture et l’élevage de manière à maximiser les avantages économiques et environnementaux » a laissé choir Rachida Tankouano, doctorante en agronomie. Comme elle, Mireille Odounfa dit être satisfaite d’avoir pris part à cette activité qui lui a permis de savoir comment les systèmes intégrés peuvent améliorer la fertilité des sols en utilisant le fumier animal comme engrais naturel, réduire les coûts de production en utilisant les résidus de cultures comme alimentation pour le bétail, et augmenter la résilience des exploitations agricoles face aux défis climatiques. « Les discussions avec les experts et les autres participants m’ont également permis de voir comment ces pratiques peuvent être adaptées à nos réalités locales, ce qui est essentiel pour une mise en œuvre réussie va-t-elle ajouter.
Par Pancrasse Gandaho