ACTUALITE POLITIQUE NATIONALE
Le Doyen da SILVA adresse une lettre ouverte à Martin RODRIGUEZ
Toujours fixé sur les questions majeures touchant la République, le Patriarche Urbain Karim da SILVA s’est donné le devoir de se faire entendre sur l’actualité politique ce jour en adressant une lettre ouverte à un compatriote. Martin RODRIGUEZ. Dans ladite lettre ouverte parvenue hier à notre rédaction, l’ancien candidat à la présidence de la République, Président du Conseil des Sages de la ville de Porto-Novo, dans un rappel historique laisse apparaitre une révélation relative à une démarche personnellement entreprise en direction du compatriote destinataire de ladite lettre ouverte, dès la prise de fonction du Président Patrice TALON. Il fait le constat de l’indifférence de son hôte d’alors par rapport à ses conseils et cependant, préfère rester optimiste quant au retour de la raison et du rationnel. Nous vous produisons dans les colonnes qui suivent, l’intégralité de cette lettre ouverte.
Monsieur Martin RODRIGUEZ,
Je vous salue.
A l’annonce de la victoire de notre frère Patrice TALON, je suis allé vous voir, accompagné de feu Hospice ANTONIO, ex-ministre des finances, au Bénin Marina Hôtel, ex-Sheraton Hôtel où, à l’entrée, nous avons rencontré, un ex-député-maire.
J’étais venu, de ma propre initiative, vous supplier de vider votre contentieux avec notre compatriote et frère, Aguda, Patrice TALON, chef de l’Etat, nouveau Président de la République du Bénin. Je n’étais pas en mission, le Président TALON ne m’avait rien demandé. Je ne l’avais pas vu de près.
L’origine de ma démarche se trouvait dans la conception que j’ai du devoir d’abnégation obligatoire dont il nous faut avoir le sens et faire preuve, par esprit de solidarité, en soutenant, vaille que vaille, celui d’entre nous qui accède à une telle fonction. Président du syndicat des commerçants, j’avais été désigné pour participer aux élections présidentielles de 1968. Il ne fallait pas voter ni, faire voter pour le candidat musulman, même s’il est AGOUDA.
Il importe donc à tous les autres de le supporter afin qu’il réussisse sa mission et, la meilleure façon de le faire est de commencer par taire toutes nos dissensions, tout ce qui avait pu nous diviser.
Vous vous êtes longuement étendu sur les ondes pour expliquer tout ce qu’on a entendu et qui, selon vous, justifie votre position d’opposant farouche à notre compatriote et frère Patrice TALON.
Après environ deux décennies de séjour aux Etats-Unis où vous vous êtes expatrié, vous demeurez un farouche opposant de Talon et donc de son gouvernement, de tout ce qu’il a réalisé et qu’il poursuit tous azimuts dans notre pays, et à grande échelle, comme les marchés, les stades, les routes, l’hôpital international de Calavi, la zone industrielle de Golo-Djibé et j’en passe, toutes choses qui nous honorent tant et crèvent les yeux.
Et puis, comment, en prenant en compte toutes ces réalisations extraordinaires et bienfaisantes, de Patrice TALON, peut-on, de bonne foi, être si virulent et, contre le Président qui a créé la cantine scolaire, pour tous les enfants de ce pays? Cette initiative qui est une première innovation en Afrique consiste à offrir un repas chaud aux élèves; aux enfants.
Vous n’avez pourtant pas manqué d’apprendre le retour au bercail d’un compatriote, ex-opposant en exil qui, après tout ce qu’il avait répandu à travers les réseaux sociaux en vociférant sur TALON et son régime pendant des années, s’est fait pardonné et, depuis, vit, parmi nous, chez lui, et librement…
M. Martin RODRIGUEZ, votre récente réaction, au sujet de cette dernière arrestation d’un autre béninois réfugié à Lomé, interpelle le vieillard que je suis.
Martin, je renouvelle ma demande en t’invitant à revenir en toi-même pour vider ce contentieux qui va déjà très loin et qui n’a que trop durer. Car, tu auras à le regretter, quand il sera trop tard. Et, il est déjà très tard…
Beaucoup sont morts. Que leurs cendres reposent en paix et que nous retrouvions la concorde en tirant un trait sur le passé.
Que le passé, désormais, ne se conjugue qu’au passé, toute chose devenant nouvelle.
Il est temps de fumer le calumet de la paix.
Que le Seigneur bénisse le Bénin et son Président, notre Président.
Votre Doyen Urbain Karim Elisio da SILVA