Critiques virulentes et répétitives contre TALON
L’appel à la raison du Doyen à RODRIGUEZ
Il n’est pas aisé d’opiner sur certaines questions surtout quand elles sont d’ordre politique où le plus souvent, l’on a du mal à déceler les raisons profondes ayant été à la base d’un désaccord entre les acteurs. Ce que le Béninois lambda retenait jusqu’à un passé récent des deux hommes à savoir Patrice TALON et Martin RODRIGUEZ, c’est qu’ils sont tous deux des hommes d’affaires. Les querelles ou conflits qu’ils entretenaient entre eux étaient essentiellement liés aux affaires, donc aux questions d’intérêt. En 2006, la providence a voulu que Patrice TALON soit celui grâce à qui ou par qui le Bénin a connu un certain Boni YAYI au pouvoir. En 2011, bis repetita. Pendant tout ce temps, le nom RODRIGUEZ apparaissait rarement dans les débats politiques et même d’affaires au point qu’il était oublié de la grande majorité des Béninois. Ce n’est qu’en 2016, soit pendant la campagne électorale au deuxième tour de la présidentielle que l’homme apparaisse au pupitre et face aux médias avec des interventions à grand vacarme et en sens dessus-dessous. C’est dès lors que l’homme s’est affiché opposant farouche au régime et surtout au Président de la République. Cette opposition, de son contenu ne semble pas défendre raisonnablement des valeurs et des principes de gouvernance. Autrement dit, les raisons semblent être ailleurs comme le dirait l’autre. Huit ans après, le Doyen Urbain Karim da SILVA révèle les démarches qu’il avait entreprises en sa direction afin qu’il fasse l’effort d’oublier les rancœurs et revenir à la raison avec son frère AGOUDA. Ce que l’on retient aujourd’hui est que tel un ange, le Patriarche s’était donné cette mission sans consulter qui que ce soit afin que deux frères puissent désormais s’entendre. Afin que cette ‘’querelle politique’’ ne fasse pas perdre le temps à ce compatriote. Huit ans après, les résultats sont là. Le vieux demeure toujours dans une certaine espérance , lorsqu’il s’exprime dans ladite lettre en ces termes : « Martin, je renouvelle ma demande en t’invitant à revenir en toi-même pour vider ce contentieux qui va déjà très loin et qui n’a que trop durer. Car, tu auras à le regretter, quand il sera trop tard. Et, il est déjà très tard… ».
Ce qui est clair et normal, on est libre de prendre en compte ou de rejeter un conseil mais on subit toujours seul, les conséquences. Le Patriarche, a pleinement joué sa partition en faveur de la paix entre les deux hommes, mais leur frère AGOUDA, le farouche opposant, a préféré rester dans une posture propre à lui. Mais, n’est-il pas effectivement temps que monsieur RODRIGUEZ laisse le passé au passé et de jouir d’une vie normale pour le reste de sa vie ?
Sylvestre SOSSOU