Un échantillon de pagnes tissés sous le règne du roi Agonglo du Dànxômè en exposition. Ce vernissage a été lancé, vendredi 15 mars 2024 à l’espace culturel Le Centre sis à Bazounkpa dans la commune d’Abomey-Calavi. Baptisée »Territoires tissés » et amorcée en 2019, cette exposition qui prend fin le 15 juin 2024 porte un nouveau regard sur les valeurs culturelles, techniques, patrimoniales et créatives véhiculées par la production du textile.
»Territoires tissés » présente des textiles, photos, objets, documents et vidéos qui interrogent la création et l’artisanat comme un levier de rencontres, d’émancipation et d’apprentissages. Les œuvres exposées à l’espace culturel Le Centre »dialoguent » avec la collection du Musée de la Récade et lèvent un coin de voile sur l’origine, l’usage des motifs et le rôle social des pagnes tissés dans l’ancien royaume du Dànxômè.
À travers une diversité de pièces originales aux motifs uniques, »Territoires tissés » explore les différentes facettes du tissage et s’intéresse particulièrement à sa pratique par les artisans de l’AVPTTA, tout en y apportant innovation et créativité.
Un projet né de la mévente
Selon Constant Adonon, président de l’AVPTTA, le constat a été fait que les tisserands actuels du palais du roi Agonglo ne connaissaient pas la richesse de l’artisanat développé par ce souverain (l’art, les bas-reliefs, les teintures et le tissage). Et, ils font du tissage dans la monotonie pour suivre. Ce qui crée la mévente. C’est dans ce contexte que Constant Adonon a demandé à La Cambre de venir travailler avec les tisserands. Donc, depuis 2019, deux fois dans l’année, les professeurs de La Cambre viennent au palais travailler sur « les recherches des tissages que le roi, la reine, le prince ont utilisés à la Cour royale ».
Le président de l’AVPTTA a informé que son oncle Christophe Adonon détient une grande variété culturelle du tissage à la Cour royale. Et c’est lui qui a été mis à contribution pour le travail. Après, l’équipe du projet a enseigné aux jeunes tisserands, les noms de tous les tissus exposés à l’espace Le Centre. Il précise qu’il y a une centaine de tissus, mais que le projet s’est contenté, pour le moment, d’une quarantaine. A partir des échantillons qui sont des originaux, le projet a essayé de décliner d’autres échantillons qui sont exposés.
Il invite les Béninois et autres amoureux de l’art à faire de leurs accessoires de maison, le tissage de la cour royale. Il nourrit l’espoir que d’ici à cinq ans, tout le monde puisse distinguer le »Agonglo vo » (le pagne d’Agonglo) dès que quelqu’un le porte.
L’exposition de restitution »Territoires Tissés » est une rencontre avec une variété de pagnes tissés dont chacun a une signification. Par exemple, il y a le pagne tissé Kilibibi (kélébibi). Selon Constant Adonon, ce pagne veut dire : « c’est le criquet qui est habile qui résiste au feu ou au fusil ». Il explique que le roi l’a inventé et si le tisserand respecte bien les consignes pour le tisser, un tissu sur le corps permet d’être invincible par balle. Il y a aussi le »Likoun ». Ce pagne est la récompense du roi à celui qui a le plus cultivé à la fin de la saison pluvieuse. Il a une dominance de jaune et de vert.
Une collaboration fructueuse
L’exposition est le fruit de la collaboration entre l’Association pour la valorisation et la promotion du tissage traditionnel d’Abomey (AVPTTA), les ateliers de Design textile, Design industriel et Architecture d’intérieur de l’École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre à Bruxelles et l’École du patrimoine africain (EPA) à Porto-Novo.
« Nous avons tiré de leur facilité à monter un métier, de leur facilité à adapter un fil, de leur facilité à faire un échantillon », a fait remarquer le président de l’AVPTTA, Constant Adonon justifiant la collaboration avec La Cambre.
Selon lui, la collaboration a été « purement technique et purement d’école ». Ce qui a permis de faire un livre, un DVD, des vidéos d’écran pour qu’un tisserand puisse monter un métier que seul dans 10 ans, il ne peut pas faire.
« C’est une collaboration dans un échange de donner et de recevoir qui visait principalement la variation des tissus que les tisserands font très bien depuis longtemps », a soutenu Anne Masson, professeur en design textile à La Cambre. Le projet a été « un apprentissage du début à la fin » pour ses collègues et elle. C’est un projet sur cinq ans avec des moments d’ateliers à Abomey et à Bruxelles. C’était deux ateliers par an.
Un projet rentable
Affossogbé Emmanuel, président des artisans du palais du roi d’Agonglo trouve ce projet est « très rentable » pour les tisserands. Il explique qu’avant, les artisans tissaient les mêmes choses. Mais, ce projet « nous a fait ramener les anciens pagnes que nos rois ont fait tisser ». Ces anciens pagnes étaient méconnus des actuels tisserands. Maintenant, « il y a un grand changement au niveau de notre tissage ». Il témoigne par exemple que la collaboration avec La Cambre leur a parmi de savoir qu’avec tel pagne tissé on peut faire tel type de chemise ou de nappe de table.
Bertholde Hinkati, Directeur de l’espace culturel Le Centre qui possède un musée unique de récade, s’est réjoui d’accueillir ce vernissage. « Cette exposition est directement en lien avec la collection du musée de la récade. C’est une exposition qui cadre avec la vision du centre », reconnaît-il. Le ministre de Tourisme, de la culture et de l’artisanat, Jean-Michel Abimbola a, après une visite, salué le vernissage. Il a invité les Béninois à faire un tour pour admirer les pagnes tissés de Agonglo.
Un échantillon de pagnes tissés sous le règne du roi Agonglo du Dànxômè en exposition. Ce vernissage a été lancé, vendredi 15 mars 2024 à l’espace culturel Le Centre sis à Bazounkpa dans la commune d’Abomey-Calavi. Baptisée »Territoires tissés » et amorcée en 2019, cette exposition qui prend fin le 15 juin 2024 porte un nouveau regard sur les valeurs culturelles, techniques, patrimoniales et créatives véhiculées par la production du textile.
»Territoires tissés » présente des textiles, photos, objets, documents et vidéos qui interrogent la création et l’artisanat comme un levier de rencontres, d’émancipation et d’apprentissages. Les œuvres exposées à l’espace culturel Le Centre »dialoguent » avec la collection du Musée de la Récade et lèvent un coin de voile sur l’origine, l’usage des motifs et le rôle social des pagnes tissés dans l’ancien royaume du Dànxômè.
À travers une diversité de pièces originales aux motifs uniques, »Territoires tissés » explore les différentes facettes du tissage et s’intéresse particulièrement à sa pratique par les artisans de l’AVPTTA, tout en y apportant innovation et créativité.
Un projet né de la mévente
Selon Constant Adonon, président de l’AVPTTA, le constat a été fait que les tisserands actuels du palais du roi Agonglo ne connaissaient pas la richesse de l’artisanat développé par ce souverain (l’art, les bas-reliefs, les teintures et le tissage). Et, ils font du tissage dans la monotonie pour suivre. Ce qui crée la mévente. C’est dans ce contexte que Constant Adonon a demandé à La Cambre de venir travailler avec les tisserands. Donc, depuis 2019, deux fois dans l’année, les professeurs de La Cambre viennent au palais travailler sur « les recherches des tissages que le roi, la reine, le prince ont utilisés à la Cour royale ».
Le président de l’AVPTTA a informé que son oncle Christophe Adonon détient une grande variété culturelle du tissage à la Cour royale. Et c’est lui qui a été mis à contribution pour le travail. Après, l’équipe du projet a enseigné aux jeunes tisserands, les noms de tous les tissus exposés à l’espace Le Centre. Il précise qu’il y a une centaine de tissus, mais que le projet s’est contenté, pour le moment, d’une quarantaine. A partir des échantillons qui sont des originaux, le projet a essayé de décliner d’autres échantillons qui sont exposés.
Il invite les Béninois et autres amoureux de l’art à faire de leurs accessoires de maison, le tissage de la cour royale. Il nourrit l’espoir que d’ici à cinq ans, tout le monde puisse distinguer le »Agonglo vo » (le pagne d’Agonglo) dès que quelqu’un le porte.
L’exposition de restitution »Territoires Tissés » est une rencontre avec une variété de pagnes tissés dont chacun a une signification. Par exemple, il y a le pagne tissé Kilibibi (kélébibi). Selon Constant Adonon, ce pagne veut dire : « c’est le criquet qui est habile qui résiste au feu ou au fusil ». Il explique que le roi l’a inventé et si le tisserand respecte bien les consignes pour le tisser, un tissu sur le corps permet d’être invincible par balle. Il y a aussi le »Likoun ». Ce pagne est la récompense du roi à celui qui a le plus cultivé à la fin de la saison pluvieuse. Il a une dominance de jaune et de vert.
Une collaboration fructueuse
L’exposition est le fruit de la collaboration entre l’Association pour la valorisation et la promotion du tissage traditionnel d’Abomey (AVPTTA), les ateliers de Design textile, Design industriel et Architecture d’intérieur de l’École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre à Bruxelles et l’École du patrimoine africain (EPA) à Porto-Novo.
« Nous avons tiré de leur facilité à monter un métier, de leur facilité à adapter un fil, de leur facilité à faire un échantillon », a fait remarquer le président de l’AVPTTA, Constant Adonon justifiant la collaboration avec La Cambre.
Selon lui, la collaboration a été « purement technique et purement d’école ». Ce qui a permis de faire un livre, un DVD, des vidéos d’écran pour qu’un tisserand puisse monter un métier que seul dans 10 ans, il ne peut pas faire.
« C’est une collaboration dans un échange de donner et de recevoir qui visait principalement la variation des tissus que les tisserands font très bien depuis longtemps », a soutenu Anne Masson, professeur en design textile à La Cambre. Le projet a été « un apprentissage du début à la fin » pour ses collègues et elle. C’est un projet sur cinq ans avec des moments d’ateliers à Abomey et à Bruxelles. C’était deux ateliers par an.
Un projet rentable
Affossogbé Emmanuel, président des artisans du palais du roi d’Agonglo trouve ce projet est « très rentable » pour les tisserands. Il explique qu’avant, les artisans tissaient les mêmes choses. Mais, ce projet « nous a fait ramener les anciens pagnes que nos rois ont fait tisser ». Ces anciens pagnes étaient méconnus des actuels tisserands. Maintenant, « il y a un grand changement au niveau de notre tissage ». Il témoigne par exemple que la collaboration avec La Cambre leur a parmi de savoir qu’avec tel pagne tissé on peut faire tel type de chemise ou de nappe de table.
Bertholde Hinkati, Directeur de l’espace culturel Le Centre qui possède un musée unique de récade, s’est réjoui d’accueillir ce vernissage. « Cette exposition est directement en lien avec la collection du musée de la récade. C’est une exposition qui cadre avec la vision du centre », reconnaît-il. Le ministre de Tourisme, de la culture et de l’artisanat, Jean-Michel Abimbola a, après une visite, salué le vernissage. Il a invité les Béninois à faire un tour pour admirer les pagnes tissés de Agonglo.
Une exposition de restitution dénommée « Territoires tissés » a été lancé, vendredi 15 mars 2024, à l’espace culturel Le Centre à Bazounkpa à Abomey-Calavi. Organisée par l’Association pour la valorisation et la promotion du tissage traditionnel d’Abomey (AVPTTA), elle remet en lumière les pagnes tissus sous le règne du roi Agonglo d’Abomey.
Un échantillon de pagnes tissés sous le règne du roi Agonglo du Dànxômè en exposition. Ce vernissage a été lancé, vendredi 15 mars 2024 à l’espace culturel Le Centre sis à Bazounkpa dans la commune d’Abomey-Calavi. Baptisée »Territoires tissés » et amorcée en 2019, cette exposition qui prend fin le 15 juin 2024 porte un nouveau regard sur les valeurs culturelles, techniques, patrimoniales et créatives véhiculées par la production du textile.
»Territoires tissés » présente des textiles, photos, objets, documents et vidéos qui interrogent la création et l’artisanat comme un levier de rencontres, d’émancipation et d’apprentissages. Les œuvres exposées à l’espace culturel Le Centre »dialoguent » avec la collection du Musée de la Récade et lèvent un coin de voile sur l’origine, l’usage des motifs et le rôle social des pagnes tissés dans l’ancien royaume du Dànxômè.
À travers une diversité de pièces originales aux motifs uniques, »Territoires tissés » explore les différentes facettes du tissage et s’intéresse particulièrement à sa pratique par les artisans de l’AVPTTA, tout en y apportant innovation et créativité.
Un projet né de la mévente
Selon Constant Adonon, président de l’AVPTTA, le constat a été fait que les tisserands actuels du palais du roi Agonglo ne connaissaient pas la richesse de l’artisanat développé par ce souverain (l’art, les bas-reliefs, les teintures et le tissage). Et, ils font du tissage dans la monotonie pour suivre. Ce qui crée la mévente. C’est dans ce contexte que Constant Adonon a demandé à La Cambre de venir travailler avec les tisserands. Donc, depuis 2019, deux fois dans l’année, les professeurs de La Cambre viennent au palais travailler sur « les recherches des tissages que le roi, la reine, le prince ont utilisés à la Cour royale ».
Le président de l’AVPTTA a informé que son oncle Christophe Adonon détient une grande variété culturelle du tissage à la Cour royale. Et c’est lui qui a été mis à contribution pour le travail. Après, l’équipe du projet a enseigné aux jeunes tisserands, les noms de tous les tissus exposés à l’espace Le Centre. Il précise qu’il y a une centaine de tissus, mais que le projet s’est contenté, pour le moment, d’une quarantaine. A partir des échantillons qui sont des originaux, le projet a essayé de décliner d’autres échantillons qui sont exposés.
Il invite les Béninois et autres amoureux de l’art à faire de leurs accessoires de maison, le tissage de la cour royale. Il nourrit l’espoir que d’ici à cinq ans, tout le monde puisse distinguer le »Agonglo vo » (le pagne d’Agonglo) dès que quelqu’un le porte.
L’exposition de restitution »Territoires Tissés » est une rencontre avec une variété de pagnes tissés dont chacun a une signification. Par exemple, il y a le pagne tissé Kilibibi (kélébibi). Selon Constant Adonon, ce pagne veut dire : « c’est le criquet qui est habile qui résiste au feu ou au fusil ». Il explique que le roi l’a inventé et si le tisserand respecte bien les consignes pour le tisser, un tissu sur le corps permet d’être invincible par balle. Il y a aussi le »Likoun ». Ce pagne est la récompense du roi à celui qui a le plus cultivé à la fin de la saison pluvieuse. Il a une dominance de jaune et de vert.
Une collaboration fructueuse
L’exposition est le fruit de la collaboration entre l’Association pour la valorisation et la promotion du tissage traditionnel d’Abomey (AVPTTA), les ateliers de Design textile, Design industriel et Architecture d’intérieur de l’École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre à Bruxelles et l’École du patrimoine africain (EPA) à Porto-Novo.
« Nous avons tiré de leur facilité à monter un métier, de leur facilité à adapter un fil, de leur facilité à faire un échantillon », a fait remarquer le président de l’AVPTTA, Constant Adonon justifiant la collaboration avec La Cambre.
Selon lui, la collaboration a été « purement technique et purement d’école ». Ce qui a permis de faire un livre, un DVD, des vidéos d’écran pour qu’un tisserand puisse monter un métier que seul dans 10 ans, il ne peut pas faire.
« C’est une collaboration dans un échange de donner et de recevoir qui visait principalement la variation des tissus que les tisserands font très bien depuis longtemps », a soutenu Anne Masson, professeur en design textile à La Cambre. Le projet a été « un apprentissage du début à la fin » pour ses collègues et elle. C’est un projet sur cinq ans avec des moments d’ateliers à Abomey et à Bruxelles. C’était deux ateliers par an.
Un projet rentable
Affossogbé Emmanuel, président des artisans du palais du roi d’Agonglo trouve ce projet est « très rentable » pour les tisserands. Il explique qu’avant, les artisans tissaient les mêmes choses. Mais, ce projet « nous a fait ramener les anciens pagnes que nos rois ont fait tisser ». Ces anciens pagnes étaient méconnus des actuels tisserands. Maintenant, « il y a un grand changement au niveau de notre tissage ». Il témoigne par exemple que la collaboration avec La Cambre leur a parmi de savoir qu’avec tel pagne tissé on peut faire tel type de chemise ou de nappe de table.
Bertholde Hinkati, Directeur de l’espace culturel Le Centre qui possède un musée unique de récade, s’est réjoui d’accueillir ce vernissage. « Cette exposition est directement en lien avec la collection du musée de la récade. C’est une exposition qui cadre avec la vision du centre », reconnaît-il. Le ministre de Tourisme, de la culture et de l’artisanat, Jean-Michel Abimbola a, après une visite, salué le vernissage. Il a invité les Béninois à faire un tour pour admirer les pagnes tissés de Agonglo.