L’activiste béninois Kemi Seba a retrouvé sa liberté après une brève garde à vue en France. Interpellé ce lundi 14 octobre 2024 alors qu’il déjeunait tranquillement dans un restaurant parisien en compagnie de Cyrille Kamden, l’activiste s’est retrouvé, bien malgré lui, à passer quelques heures derrière les barreaux. Mais, face aux pressions et à l’absence de charges solides, les autorités françaises n’ont eu d’autre choix que de le relâcher.
Selon un communiqué de son ONG, Kemi Seba était en France pour une mission bien précise : rencontrer des opposants politiques béninois et rendre visite à un proche malade. Cette présence sur le territoire français ne se limitait toutefois pas à des obligations personnelles. L’activiste avait entamé une tournée de sensibilisation auprès des diasporas africaines, visant à promouvoir les mouvements souverainistes afro-descendants à travers le monde. Ce projet, pourtant pacifique, a été brutalement interrompu par cette arrestation qui, selon ses soutiens, s’apparente davantage à une tentative d’intimidation.
Me Branco, son avocat, s’est exprimé ce mercredi 16 octobre pour dénoncer ce qu’il qualifie de représailles contre les engagements de son client. « Kemi Seba risque jusqu’à 30 ans de prison en France pour son combat contre le néocolonialisme et les dérives des régimes françafricains, » a-t-il déclaré, fustigeant des accusations jugées excessives et disproportionnées. Pour ne rien arranger, la nationalité française de Kemi Seba lui a récemment été retirée, signe évident de la crispation de Paris face à ses prises de position. Si l’avenir judiciaire de Kemi Seba reste incertain, sa libération souligne la difficulté des autorités françaises à contenir l’influence de ce leader panafricain, dont la voix porte bien au-delà des frontières du continent. Une chose est sûre : malgré les obstacles, Kemi Seba reste fidèle à ses convictions, et ses discours continuent de résonner avec force au sein de la diaspora africaine.
Par Pancrasse GANDAHO