L’hôtel Azalaï de Cotonou a servi de cadre ce mercredi 28 août 2024 à la 9ème Assemblée générale du Réseau des parlementaires africains pour l’évaluation du développement (APNODE). Cette rencontre a rassemblé des parlementaires venus de divers pays de la sous-région, témoignant de l’importance croissante de l’évaluation du développement comme pilier fondamental de la gouvernance en Afrique.
« Une décennie de renforcement des capacités des parlementaires africains pour mieux légiférer, mieux contrôler et mieux évaluer les politiques publiques : Réflexions, collaborations et perspectives », est le thème sur lequel repose cette Assemblée générale. Organisée chaque année dans un pays africain, cette Assemblée générale coïncide cette fois avec le dixième anniversaire de la création du Réseau des parlementaires africains pour l’évaluation du développement. Le thème choisi pour cette rencontre, a été l’occasion de faire un bilan des réalisations du réseau tout en traçant la voie pour les futures orientations stratégiques. La cérémonie d’ouverture a marqué le coup d’envoi de l’événement, avec cinq interventions principales. L’honorable Jérémie Adomahou, président du comité d’organisation, a ouvert le bal des allocutions en rappelant la genèse et l’importance de cette Assemblée générale. Il a souligné que l’APNODE n’est pas le fruit du hasard, mais le résultat d’un travail acharné visant à promouvoir une croissance inclusive et efficace en Afrique. « Lancé en mars 2014 par vingt-cinq parlementaires provenant de sept pays africains lors de la Conférence AfrEA à Yaoundé, le réseau vise à intégrer les données probantes issues de l’évaluation du développement dans la prise de décisions politiques. ». Le réseau, a ajouté Jérémie Adomahou, joue un rôle crucial en comblant le fossé entre les évaluateurs et les parlementaires, en rassemblant des législateurs et des partenaires africains engagés dans la promotion de la fonction d’évaluation. Cela a permis aux parlementaires d’être mieux équipés pour contrôler l’action gouvernementale, légiférer avec davantage de clairvoyance et représenter efficacement leurs concitoyens. Les interventions de Jayne Musumba, responsable de division Idev/Bad, Hadj Tcheïkh Barbara, Vice-président de l’Assemblée nationale d’Algérie, et de la représentante du Ministre d’État en charge du développement du Bénin ont toutes mis en exergue l’importance capitale de l’APNODE dans le développement du continent.
Le point culminant de la cérémonie a été le discours du Président de l’Assemblée nationale du Bénin, Louis Gbèhounou Vlavonou, qui a officiellement lancé les travaux. Selon lui, « le Réseau des parlementaires africains pour l’évaluation du développement, créé il y a dix ans, a contribué à d’importants progrès dans plusieurs pays africains en tant que plateforme dédiée au renforcement des capacités des parlementaires. » Il a salué les initiatives du réseau qui ont permis aux législateurs africains d’adopter des politiques plus éclairées, tout en soulignant l’importance de l’évaluation dans la gouvernance publique. Louis Vlavonou a également évoqué le processus participatif qui a conduit à l’adoption des études nationales de perspectives à long terme au Bénin, notamment « Bénin 2025 », une vision ambitieuse visant à faire du pays un modèle de gouvernance, un pays phare, à économie prospère et compétitive, de bien-être social, de paix et de prospérité en Afrique de l’Ouest. Il a conclu en lançant officiellement les travaux, souhaitant aux participants des débats fructueux.
Cette 9ème Assemblée générale de l’APNODE, marquée par le dixième anniversaire du réseau, représente un jalon essentiel dans la promotion de la culture de l’évaluation et de la bonne gouvernance en Afrique. Les discussions et résolutions qui en découleront auront sans aucun doute un impact durable sur les politiques de développement à travers le continent, tout en renforçant le rôle central des parlementaires dans le façonnement d’un avenir meilleur pour tous les africains. C’est par une photo de famille, qu’un terme a été mis à cette cérémonie de lancement, donnant ainsi le top pour trois jours d’activités.
Par Pancrasse Gandaho