Au Bénin, s’est ouvert à la CRIET, le procès d’un présumé terroriste. Il est présenté comme le « transporteur d’armes » des terroristes dans le nord du Bénin.
Un présumé terroriste jugé à la CRIET. La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme s’est penché, lundi 18 mars 2024, sur le dossier d’un homme de la quarantaine. Le prévenu est poursuivi par le parquet spécial près la CRIET pour « appartenance à une organisation terroriste ».
Il est accusé d’être un appui logistique aux hommes armés non identifiés qui attaquent les positions des Forces de défense et de sécurité, les biens sociaux et les populations dans le nord du Bénin. Depuis décembre 2021, ces assaillants ont fait plusieurs victimes dans le rang des soldats béninois ainsi que des populations.
Convoqué à la barre, le prévenu a plaidé coupable. Il a reconnu son appartenance à aucune organisation devant le juge. Il a expliqué qu’il a transporté à plusieurs reprises des armes pour les terroristes sans préciser sa contrepartie.
Le président des céans a insisté pour savoir si le prévenu a fait allégeance à l’une des organisations qui opèrent dans le septentrion du Bénin. Le prévenu a répondu par la négation. Il a martelé que son travail ne consiste qu’au transport des armes à la demande terroristes. Le « transporteur » présumé a confié qu’il fréquente beaucoup plus les zones frontalières entre le Bénin et le Nigéria.
Le représentant du ministère public, lors de cette audience du lundi 18 mars 2024, a voulu comprendre pourquoi le prévenu a été choisi par les terroristes pour cette sale besogne. « Je ne leur ai rien fait », a répondu le prévenu. Surpris par cette réponse, le substitut du procureur le relance: « Est-ce que les populations qu’ils tuent leur font quelque chose ? »,. Le présumé « transporteur d’armes » est resté muet pendant un moment sur la question avant de dire qu’il n’en sait pas.
Après la déposition du prévenu, le représentant du ministère public a requis l’incompétence de la chambre de jugement de la CRIET. Le magistrat a expliqué que les faits reprochés au prévenu sont de nature criminelle. Le substitut du procureur spécial a demandé à la Cour de renvoyer le dossier en instruction. Le délibéré sur cette exception soulevée par le parquet spécial est prévu pour le 29 avril 2024.