Le président américain Donald Trump a une fois de plus suscité la controverse en accusant l’Afrique du Sud de « confiscation de terres » suite à la promulgation d’une loi d’expropriation par le président Cyril Ramaphosa. Dans un message publié sur Truth Social, Trump a dénoncé ce qu’il considère comme un traitement « TRÈS MAL » réservé à certaines catégories de personnes, annonçant l’arrêt de « tout financement » à destination de l’Afrique du Sud en attendant une enquête.
La loi en question, signée fin janvier par Ramaphosa, autorise l’expropriation sans compensation dans des circonstances spécifiques et dans l’intérêt général. Pretoria insiste sur le fait que ces expropriations ne seront ni arbitraires ni abusives, précisant que les autorités doivent d’abord chercher un accord avec les propriétaires concernés. Le débat sur la question foncière en Afrique du Sud reste épineux. La majorité des terres appartient toujours à la minorité blanche, un héritage direct des politiques d’apartheid qui ont exproprié la population noire pendant des décennies. Pour beaucoup, cette réforme foncière est nécessaire pour corriger des inégalités historiques. Cependant, certains critiques redoutent une répétition des événements du Zimbabwe où, au début des années 2000, des milliers de propriétaires blancs ont été expulsés de leurs terres. Cette initiative, censée réparer les injustices coloniales, a fini par bénéficier aux proches du régime de Robert Mugabe, entraînant un effondrement de la production agricole et une crise économique majeure. Le commentaire de Trump soulève des interrogations sur ses motivations réelles. Est-ce une simple prise de position pour défendre les intérêts de certains groupes ou une tentative de détourner l’attention de ses propres défis politiques internes ? Quoi qu’il en soit, sa déclaration met en lumière les tensions persistantes autour des réformes foncières en Afrique, où la question de la justice historique se heurte à des enjeux économiques et sociaux complexes.
Par Pancrasse GANDAHO